Tuesday 14 April 2015

Malibu, sa plage



Pas d’escouade féminine de sauvetage ni de maître nageur à la peau bronzée et à la musculature proéminente, pas de vague à surfer époustouflante non plus; mais un accès à la plage sur toute sa longueur, malgré les centaines de propriétés privées qui ont les pieds dans l’eau.Moi qui espérais admirer les plantureuses baigneuses et les célèbres sauveteuses, j’en ai eu pour mon grade en parcourant les kilomètres de la plage de Malibu. Le spécimen le plus intéressant croisé fut cette otarie (photo de gauche), perdue devant l’alignement des maisons pieds dans l’eau, maigre et apparemment peu en forme. Les pélicans croisaient en revanche en nombre (v. photo du centre), comme sur toutes les autres plages du Pacifique qui recèlent au large du poisson en suffisance. Ils surfent sur les courants d’air soulevés par les vagues dans un sens et ils reviennent en survolant la côte, toujours en formation. Et quand un banc de poissons est repéré, c’est alors la ruée à qui mieux mieux pour s’en mettre plein la poche gulaire.En montant hier au Mesa Peak, j’ai été à plusieurs reprises survolé de près par un hélicoptère des pompiers, probablement pour s’assurer que je ne boutais pas le feu à une végétation extrêmement sèche. Aujourd’hui, j’étais survolé en permanence par les pélicans, comme s’ils surveillaient les maisons en bordure de plage . La forte présence policière n’est pas un mythe; mais les escouades féminines de sauvetage oui.En arrivant au sud de la plage, à la hauteur de la Lagune de Malibu (vue de droite), c’est le secteur classé pour les fameuses vagues dont rêvent tous les surfeurs. Après le chou blanc des sauveteuses et des maîtres nageurs, allais-je me régaler de surfeuses et de surfeurs en équilibre sur le sommet des vagues? – Que nenni, océan pacifique plat.Alors je suis rentré en passant devant les centaines de propriétés privées qui ont les pieds dans l’eau. Aucune architecture extérieure intéressante, mais quelques maisons, plutôt dans la partie tournée vers Santa Monica, présentent des jardins et des terrasses qui laissent deviner qu’elles appartiennent au même propriétaire depuis plusieurs dizaines d’années, d’autres sont ostensiblement à vendre ou récemment acquises par les nouveaux riches du coin. Le “bling-bling” des décorations, l’arrogance de l’architecture, la carrure des automobiles parquées à l’arrière et les mises en garde sur les moyens de protection contre toute effraction ne trompent pas. La plupart des constructions sont totalement quelconques, voire carrément moches et toujours très légères et très rouillées aux parties métalliques. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi le fer est tant utilisé en bord de mer. Je ne comprends pas pourquoi les assemblages de bois ne font pas plus appel à la queue d’aronde ou d’aigle et à la cheville en bois. Peut-être que le savoir-faire a disparu.La première bonne surprise de ma promenade littorale est la très grande propreté des lieux, pourtant très occupés. Ca change des plages très désertes mais très souillées parcourues plus au sud. Dito pour la promenade de la veille dans la montagne.L’autre bonne surprise tient au fait que malgré les centaines de propriétés privées arrivant sur la plage, l’accès public est entièrement préservé. Aucune barrière, juste quelques petits panneaux discrets rappellent qu’une certaine distance aux maisons doit être respectée. Et quand on croise le propriétaire chanceux d’une de ces maisons, il se limite à vous adresser un cordial “hi”. C’est admirable aux yeux du voyageur suisse qui doit constater que dans son pays, souvent au mépris de la législation existante, l’espace publique des bords de lacs et de rivières n’est pas respecté.On verra la suite, je ne suis qu’au début de ma découverte de ces Etats-Unis tant décriés; mais ça commence plutôt favorablement.RT, à suivre…

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